Vieille...
Je suis sûr qu'il y a longtemps
Celle qui marche à tout petit pas
Avait pour elle un coeur d'enfant
Et tout le jour ne pleurait pas.
Et je suis sûr qu'elle était belle
Celle que mes yeux voient si vieille
Elle a du avoir des amants
Qui sont partis avec le temps.
Lorsque je regarde les larmes
Perler aux coins de ses yeux
Il me semble que c'est son âme
Qu'elle offre à tout les curieux
Et son regard s'illumine
Si tu lui parles un peu
Elle te répond et dessine
Un éclair au fond de ses yeux
Les rides qui marquent son visage
ne sont pas une injure au temps
Elles veulent te dire qu'elle est sage
Et qu'cela fait très longtemps
Elles marquent aux coins de ses lèvres
Un beau sourire d'adolescent
Quand tu lui raconte la fièvre
De tes amourettes de vingt ans
Elle te raconte la solitude
D'ceux qui ont plusieurs fois vingt ans
Elle te dira sa lassitude
A regarder passer le temps
Elle te dira que sa vie passe
A tricoter au coin du feu
Et qu'elle attend qu'ses enfants passent
Pour qu'elle puisse parler un peu.
Nous ne sommes pas de ta famille
Mais nous sommes tes enfants
Nous voulons que tes yeux brillent
Plus loin que la fin des temps
Et nous gardons dans nos mémoire
Le souvenir d'une Maman
Que nous aimons allez voir
Et que nous aimons tant...
Je suis sûr qu'il y a longtemps...
THOEL 1990
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mon recueil : 
QUESTIONS ?
