Ces cadavres se reposaient
Dans le grand cimetière de Rezè
Près des grands ensembles
Sous un ciel lamentable

Loin des grandes prairies vertes
Où des dizaines de vaches broutent
Sous la surveillances d'un berger
Appuyé sur son bâton de chêne
Au pied duquel sommeille,Egée
Sa fidèle et sure chienne

Le berger regarde dans le ciel d'ivoire
Ou se reflètent énormément pitoyables
Les grands ensembles sans âmes
Cité définitivement provisoire
D'où l'on voit comme dans un mauvais rêve
Les hectares de grand cimetière de nuit
Quand les cadavres s'ennuient


22 12 1985

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:Le crocodile amorphe aux levres de corail descend sans se presser la rue de montmirail




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Super bel écrit! On se sent transporter dans ce paysage ^^

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A St Petersbourg, on a perdu la guerre, pas celle des canons, mais celle des idées...

Damien Saez

un joli texte

Oui, Dieu, merci ton imagination est fertiiiiiiiiiiiile, bravo, transcende la matière, élève ton âme, vole dans les airs, vois, la terre et ses merveilles, écris la beauté, le bonheur d'être au monde au delà des cités, les rêves, mille destinations, en recherche d'un ailleurs, pose toi sur les fleurs, regarde la beauté du ciel, devine les hommes, questionnes les anciens, écris leur récits, ouvre les portes du ciel, ouvres ton âme et ses désirs aux autres

Ici les cadavres s'ennuient... et ne sont pas exquis....
Une pointe de surréalisme...Une distance sans doute nécessaire pour ne pas sombrer dans le sordide...il est juste évoqué....

C'est très beau

Albatros

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De la musique avant toute chose (Verlaine)
Là tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe calme et volupté (Beaudelaire)

Rural et citadine,et le berger regarde la ville symboliquement morte

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:Le crocodile amorphe aux levres de corail descend sans se presser la rue de montmirail




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