Oui ! D’accord ! Je m’en veux ! Mais il fallait agir !
Te secouer, c’est vrai, fut pourtant nécessaire.
Je l’ai fait, c’est fini car je vais m’assagir.
A zéro tu repars et moi je suis sincère.
Souviens t’en, autrefois, j’acceptais que tu viennes
Te réchauffer un peu au plus profond de moi.
De nos jours c’est pareil. Il faut que tu parviennes
A sonder tout le feu de mon corps en émoi.
Ma bouche t’a donné sa muqueuse fragile,
Tu allais te lover doucement sous ma langue
Puis tu te retirais, lentement, si fragile
Et moi je restais là , assommé, comme exsangue.
Aujourd’hui je te prends par-dessous mon épaule,
Et cela suffira pour donner ta mesure.
C’est là toute ta vie. Tu as le monopole
Pour contrôler la mienne et stopper son usure.
Car quel que soit le temps, l’heure ou bien la saison,
J’ai tant besoin de toi. Il me faut bien l’admettre.
Dès que je me sens mal, ma seule inclinaison
C’est me pencher vers toi, mon précieux thermomètre.