Je suis né à la moitié du vingtiéme siécle
c'était en Décembre ,il neigeait.
Derrière les fenêtres,les flocons papillonnaient.
Bon an mal an je suis parvenu jusqu'en deux mille
je trouve qu'avant la vie était plus douce et tranquille.
Il y eût cette tempête terrible,peut être annonciatrice
que les temps allaient changer,effectivement et non sans vice,on peut dire qu'on nous a mis le paquet.
Avec femme et enfant je suis parti sous les tropiques
qui m'ont rendu pendant quelques années plus dynamique.
Mais la rigueur de la métropole nous y a rattrapé
et on commence à y bouffer de la vache enragée.
Des flics et des radars partout,on est bien encadrés
sans parler des prix qui ont triplés.
J'en suis parfois tout disloqué de la vitesse à laquelle c'est arrivé.
J'en ai pris un méchant coup de vieux,certes j'admire encore le cambré des croupes des belles créoles,mais je
ne suis pas eddy Barclay et ne suis pas assez argenté pour
assouvir mes désirs par le biais de leur vénalité.
Enfin bientôt la retraite,je ne m'en fais pas une fête
car sur ma tête les années se sont bien accumulées.
Je regrette le vingtième siécle qui m'a apporté ma seule richesse,celle de la jeunesse.
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Tout ce qui ne tue pas rend plus fort.
Nietzsche