Le temps expire. Que vais-je donc faire?
J’aimerais écrire, mais peindre aussi
le pays qui, devant moi, s’étend à l’infini
au pied des montagnes. Repos zéro, c’est clair!
Sans arrêt suivre les routes des pèlerins,
où l’on ressent la grandeur du passé,
où par la sublime solitude on est touché
ou par la joie des autres et par leur chagrin.
Et puis j’aimerais aussi rêver, mon corps
au soleil, le nez dans l’herbe pour le plaisir,
ou bien dans un bar avec des amis jouir
d’un brin de causette. Quoi encore?
L’amour me plairait, les baisers, les caresses,
non pas souffrir de langueur sans cesse.
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Freddie, Thèze - Haute Provence