L’OISEAU DE PASSAGE
un soir de printemps il s’est posé
Les ailes et le cœur un peu froissés
Rien dans son plumage ne présageait
Du don qu’il apportait
Fatigué d’un vol, hagard
Il était là par hasard
Timide et volontaire
Il ne semblait pas vouloir plaire
Lequel des deux a séduit l’autre ?
Au fond, peu importe !
Ils avaient tout deux besoin de tendresse
Il sut prodiguer des caresses !
Pendant quelques temps
Il revint régulièrement
Dans le bec, chaque fois un cadeau
Entre ses ailes, douceur et renouveau
Mais les contacts s’estompèrent
Il cherchait une autre terre
Il n’avait jamais triché
Migrateur il était !
Longtemps il resta en son cœur
Il y avait laissé sa chaleur
Et le plus beau des présents
Remis une âme en mouvement
Elle garde désormais l’espoir
De voir se poser un soir
Un oiseau rare dans son jardin
Qui restera jusqu’au matin !
Et quand l’aube sera assise
Elle deviendra sa terre promise
Il la séduira de son ramage
Et fera fuir les oiseaux de passage
19/12/08
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il y a parfois plus de coeur dans un baudet
que dans le plus beau des pur-sang