Re: Il est mort pour vous...
Délicieux poême que tu as composé avec un sens aigu de l'observation de l'homme nu qui semble rejeter les idées qui l'ont amené à poursuivre ce chemin, ses souvenirs le hantent, mais il n'est point de lieu où il se réchauffe en vérité car l'acuité des hommes l'enserre et le projette dans ses angoisses au delà des limites du raisonnable, l'Etat propose et investit en de nombreuses actions des
prises en charge, des écoutes, des acceuils, mais il est insuffisant, face à un phénomène qui le dépasse, les familles sont trop occupées et peu enclines à recevoir chez elle les êtres esseulés, ce sont elles pourtant qui seules sauraient endiguer le fléau qui se déverse dans les villes en ces temps difficiles, ce fléau c'est la peur des différences, illégitimes
car au fond de nous, une même ardeur, un même bonheur satisfait nos coeurs dans l'abri, la chaleur et la convivialité du foyer. Point de différences, point de peur, l'homme meurtri par le froid ne souhaite que quelques vêtements, un peu de chaleur, quelques pièces, un peu d'amour, un lieu où habiter pour se reconstruire doucement dans la ferveur de nos coeurs touchés par ses errances vécus très souvent comme des rejets, des exclusions, cependant n'oublions pas qu'il demeure une porte ouverte à chaque instant sous nos pas, celle de la foi en nos bonnes actions.