Regardez-la bien dans son nid d’albâtre
Le corps décharné, nu sous ses haillons
Peut-être fut-il prince en son pays
Aimé ou haï comme sont les rois
Les doigts de la mort ont crispé ses traits
Sur son front fané d’étranges figures
Se sont imprimées, traces incertaines
Des tissus fleuris qui l’ont enserré
Souvenir fragile du temps des splendeurs
Les flammes éteintes des chandelles vives
Ont laissé dans l’ombre cette sépulture
Saluons bien bas ce corps momifié
Et retirons-nous silencieusement
Laissons-le encore dans sa tombe tiède
Parler aux vivants de la mort étrange
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Vous ne donnez que peu lorsque vous donnez de vos biens
C'est lorsque vous donnez de vous-mêmes que vous donnez réellement.
Khalil GIBRAN