Tels les doigts de la main on aurait pu s’entendre.
Quand tu glissais en moi, que tu te faisais tendre,
Ma peau se réchauffait à ton simple contact.
Sauf la première fois où tu manquas de tact.
Je m’en souviens encor. Le corps frigorifié
Par le gel et le vent, tu semblais pétrifié.
Les volets bien fermés, tu tiras le rideau.
Moi je t’attendais là , comme pause un cadeau.
Puis je t’ai laissé faire et tu m’as découverte.
Tes yeux s’écarquillaient, paupière grande ouverte.
Puis tu m’as caressée comme frôle un félin,
De ma peau chaque pore a goûté ce câlin.
Puis tu t’es affolé et tu m’as pénétrée
Sans plus de retenue. Me suis sentie frustrée !
Alors tu m’as fouillée jusqu’au tréfonds de moi
T’enfonçant sans vergogne. Avais-tu quelque émoi ?
….
Mais le temps a passé. Tu m’oublies plus souvent.
Chaque jour, je le sens, tu deviens moins fervent.
Le printemps revenu, qui donc t’attire ainsi
Pour me laisser en plan ? Je me fais du souci !
J’ai besoin de tes mains, de ta douce chaleur.
Pourquoi m’évites-tu ? Fuis-tu comme un voleur ?
Reviens ! J’accepterai que tu sois arrogant.
Ne me délaisse plus, moi, ta paire de gants !