Sautillant au rythme du vent
La feuille automnale accepte de mourir
Elle s’en va butinant sa fin
Il fut un temps où elle naquit bourgeon
Vert amande fluet et gracile
De la sève elle a siroté sa joie
Et les gouttes chantantes de l’hiver
Ont renforcé son insouciance juvénile
Elle grandit s’amplifie s’intensifie
Ramures et fibres endurcies
L’ivresse du printemps la soûle
Elle virevolte sous la brise et roule
Sa force de maturité atteint le paroxysme
L’arbre alourdi penche sous le prisme
Les touffes hébergent les séducteurs envahissants
Qui musicalisent l’air de leurs chants
Et les senteurs embaument les barrages
Tous les sens s’assemblent autour du feuillage
L’été arrive la feuille bronze sa teinte
Au rythme des estivants qui chantent
Il passe vite l’été son bonheur est intense
Et lorsqu' arrive l’automne de la vie
Elle se voit flétrir trop rapidement
Sa chlorophylle s’ocre subitement
La sève de l’arbre ne peut plus la nourrir
Plus rien à faire qu’accepter de périr.
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MB CANDIDE