Lorsque tes seins dorés exhibaient ses splendeurs,
Je voguais par un ciel d'étoiles entre deux îles;
Je chantais l'air marin, embaumant cette idylle,
Effleurant ses dunes, ivre de ses odeurs!
Grisé par son ruisseau, je goutais son ardeur,
Qu'un peu d'arôme rend notre âme si subtile...
Plein sud, je respirais l'encens de sa myrtille,
La donzelle m'offrait le bleu des profondeurs!
Je tâtais le velours de ses jambes de laine,
Puis m'approchais heureux des rives souterraines:
Démembrant ces lèvres, il surgissait des voix,
D'où montaient des glous-glous, des gouttes ruisselantes.
Enfin, perçant le pène en mon chemin de croix,
L'amour berçait mon coeur de ses eaux opulentes!
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Je crois qu'il n'y ait eu guère d'auteurs qui aient été contents de leur siècle. Vauvenargues.