Au village de Provence, dans les hautes collines,
A l'église au milieu comme un très vieux berger,
J'admire de là haut, quand la pluie tambourine,
Arrosant la vallée et les chemins pavés,
Les pentes d'oliviers et la route si blanche
Menant, de-ci de-là , de villes en vallons,
Et le vent épicé fait frissonner les branches,
Tandis que, sous mon toit, se cachent les pinsons.
Pleine de chaleur si douce et tranquille en dedans,
Ma chaumière s'endort, blottie au coin du feu ;
Dans les volets fermés, quand je cligne des yeux,
Je vois danser des ombres dans le soleil couchant ;
Et le feu qui s'éteint se glisse sous la cendre,
J'aime à voir s'envoler, en léger tourbillons,
Ses flammes que mon âme aspire à entendre,
Crépitements célestes vibrant à l'unisson.
Je m'endors, moi aussi, dans l'éphémère vision,
Tantôt anges ou démons, de figures qui dansent,
Tantôt enfants, moineaux, ou bien des papillons
Dont les ailes me frôlent jusqu'à la délivrance.
(c) Antigone (06.01.2006)
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Souriez, la vie est belle !
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(c) Antigone
"L'amour, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction" (Antoine de Saint-Exupéry)