Nul ne sait les récifs qui m’auraient déchiré
Si ta lumière un jour ne m’était apparue.
Sans doute le néant m’aurait-il aspiré
Dans cette immensité que j’ai tant parcourue.
Tempêtes, calmes plats, se succédant sans fin,
Solitude amarrée sur un radeau d’angoisse,
J’errais, point minuscule, et je te vis enfin.
C’est depuis que mon cœur, près de toi, se défroisse.
Amour tu es dès lors mon unique bagage
Et cette île où je t’aime est chaque jour plus belle.
Il n’est pas une nuit sans découvrir de plage
Où tu m’offres d’aller car tu n’es pas rebelle.
J’y découvre une source à l’eau pure et limpide,
Une anse merveilleuse où l’écume déferle
Et ma bouche câline en devient intrépide,
Honorant ta rosée dont chaque goutte perle.
Nous explorons tous deux le moindre des sentiers
Comme si nous cherchions un trésor fabuleux.
Mais nos cœurs savent bien,… Nous sommes héritiers
De Cupidon l’archer aux traits miraculeux.
Nous avançons confiants, parcourant le chemin
Qui nous mène à l’extase, à cet accord extrême.
Chaque pas fait ensemble et la main dans la main
Renforce notre amour, rayonnement suprĂŞme.
Oublions le passé, les heures de silences,
L’oppressant abandon qui nous laissait si seuls !
Ignorons le cynisme et toutes insolences !
Enterrons-les, Mon Cœur, enroulés de linceuls !
Nos âmes égarées se sont enfin croisées.
Laissons-les donc s’aimer comme nous nous aimons !
Corps à cœurs nos pensées se sont apprivoisées
Il est temps désormais de chasser nos démons.
Un jour tu Ă©tais lĂ , sans doute au bon moment.
Je t’ai fait juste un signe et tu m’as répondu.
Et nul n’aurait pu dire ou bien pensé comment
Se développerait l’amour tant attendu.
Car nous nous espérions, le destin le savait,
Lui qui, pour s’amuser, longtemps nous aveugla.
Je t’aime tellement ! Nous nous sommes trouvés !
Sirène de mon cœur, je sais que tu es là !