Une de ces fringales et rien à croquer,
je suis certes en route pour la mort.
Je l’accepte s’il s’agit de mon sort,
car je suis par trop fier pour mendier.
Il y a une faim urgente qui me fait craquer,
une langueur qui me déchire le coeur.
Pour les guérir c’est trop tard à cette heure,
car je suis par trop fier pour mendier.
L’autre n’est jamais prêt à partager
ni pain ni amitié, encore moins tendresse.
C’est ce qui me fait souffrir sans cesse,
mais je suis par trop fier pour mendier.
Si l’autre me refuse pain et amitié,
moi je suis par trop fier pour mendier.
----------------
Freddie, Thèze - Haute Provence