ECOEUREMENT



Au nom d’une idéologie
En France, en Italie
Ils ont jadis tué
Souvent assassiné.
Pour la révolution
Ils ont choisi des noms
Comme « les Brigades Rouges »
Ou bien « Action Directe ».
Vivant comme des sectes
Bien cachés dans des bouges
Quand ils en sortaient
Le sang s’écoulait.
Ils se nommaient Rouillant,
Cesare Batisti
Marina Petrella.
Aucun d’eux ne renie
Tous ces actes violents,
Tous ces assassinats.
Aujourd’hui ils se plaignent
De n’être pas bien traités
Par l’Etat détesté.
Ils nous disent qu’ils saignent
Dans leur corps, dans leur cœur,
Pensent ils un instant
Aux familles, aux parents
Des gens qu’ils ont tué,
Me voilà écoeuré.

14/10/2008
Paris-Troca

On peut juste s'interroger sur le thème traité qui relève davantage de la politique que de la poésie quand bien même engagée. Ici, c'est un coup d'humeur plutôt qu'une ouverture sur le pourquoi de certains actes tel qu'aurait pu l'écrire un Char, ou un Desnos.