La lune coiffe ses cheveux d’argent
Je la regarde tristement
à ma fenêtre comme chaque nuit
Amie de ma mélancolie.
à mes yeux perle une larme
C’est l’instant où je baisse les armes
Et qu’une blanche poésie
Sous un baiser neigeux me saisit.
La lune de son élégance délicate
M’envoie comme une dédicace
Alors j’ouvre mon cahier,
Sur la page blanche, les mots je vais coucher.
D’une écriture nerveuse mais mignonne
J’écris à la vitesse d’une lionne
Mes amours et leurs somptuosités
Mes rêves et leurs impossibilités.
Je décris les fleurs, leurs lèvres roses,
Leur lente et belle métamorphose,
J’écris les douleurs de ma chair
Enfermées dans leur manteau d’hiver.
Sur la page ma plume trace les lignes
L’astre de nuit me fait un signe.
Ma main caresse le papier blanc
Et les mots que je relis en tremblant.
Pour me rappeler qu’il est déjà l’heure
De repartir vers sa demeure,
La lune de ses doigts diamants
Vient caresser ma joue doucement.
Par son sourire, encouragée
Je referme alors mon cahier,
Le pose au fond d’un tiroir
Avec mon cœur et ses espoirs.
Impatiemment j’attendrais à nouveau que vienne l’ombre
Car je pourrais écrire un conte sombre
Dans lequel je décrirais les meurtrissures
De mon âme blessée par de vives morsures.
Oh lune douce, pâle consolatrice
Fais que cette nuit sous ta clarté propice
S’endorme enfin le flot de ma souffrance
Et jaillisse la belle espérance.
M.P. 10/08/2008
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.