Hôpital



Tête pâle posée sur un oreiller blanc,
Le teint blême, ridé, il dort, il se repose.
La chambre d'hôpital a des reflets moroses
Où flottent des odeurs de camphre, des relents..

Au bras gauche est piquée une aiguille, du sang
Goutte à goutte descend dans un long tuyau rose..
Le teint blême, ridé, il dort, il se repose.
La sueur a collé ses fins cheveux d'argent.

Les lèvres amincies, le menton en galoche,
Le souffle court, il dort, et la nuit s'effiloche,
Et l'infirmière autour danse son ballet blanc.

Il va certainement s'en sortir, grand papa,
Il nous l'avait prédit hier soir en souriant.
Il a failli mourir, ne le réveillez pas...

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Avec mes amitiés

Alain

Pour voir mon site : Mes vers à moi

""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)

un joli sonnet touchant , oui laissons le dormir, se reposer .............

Une pensée pour l'ancêtre, qui mérite le meilleur des réveils.

Sabine.

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"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."

Racine, "Phèdre"...

Un sonnet tout en douceur comme pour ne pas faire de bruit pour laisser l'ancien se reposer, j'ai beaucoup aimé.