CYCLONE BIRMAN
Cent mille fétus de paille, voilà ce qu'on était.
Balayés par les vents, la furie de la terre.
Moment d'éternité où nous vîmes l'enfer,
Enchevêtré de morts et de corps mutilés.
Des mères affolées, berçant leurs bébés froids,
Des vieillards l'oeil hagard, sur les ruines d'une maison,
Des hommes divaguant, paysage d'effroi
D'une flore dévastée qui fait perdre raison.
Au détour des chemins, on croise l'agonie.
On voit des mains tendues nous supplier de l'aide
Le râle des mourants se perd dans l'infini
Attendant que leurs âmes, à la mort enfin cèdent.
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c'est pas parce qu'on a la tête qui bouge qu'il faut croire qu'on est vivant