Sophia dépouille son coeur et son esprit
d'inutiles bagages
verse aux vitrines d'iris sa voile agrandie
au-delà des visages
sur les flammes elle ranime
le sang bleu des corps
sa chaleur qui nous envenime
redresse même les torts
Sophia s'enroule sur cette plaine de chair
au coeur nu apparenté
glisse sur la piste saline de ses paupières
au vent nu d'éternité
elle voit au fond de nos yeux
la lueur qui brille
nos mains gauches et nos jeux
qui nous bousille
Sophia incendie l'herbe sèche d'un éclair
comme une flamme
arrache du sol nocturne un jet de lumière
à la source de l'âme
elle glisse au fil d'une lame
ondule dans les airs
elle brûle la peine des âmes
un cierge pour l'enfer
----------------