La rivière coulait le long des champs de blé
Pendant que nos ombres tentaient de s'approcher
Les vacances défilaient plus vite chaque jour
Pendant que naissait cet été là un grand amour...

Les arbres nous faisaient de grands signes
Pendant que sur l'eau avançaient deux cygnes
Le temps nous était cependant compter
Pendant que nous le passions à nous embrasser...

Le ciel bleu nous offrait alors son seul soleil
Pendant que nous n'avions pas encore sommeil
Le hasard nous avait à jamais rassemblé
Pendant que nos corps s'étaient déjà enlacés...

Le chemin sinueux qui nous menait au lieu-dit
Pendant qu'aux nôtres, on avait déjà menti
Le fruit de nos ébats qui ne viendra jamais
Pendant que nos âmes ce jour-là s'envolaient...

Les hortensias de grand-mère sentaient l'été
Pendant que les moissons battaient dans les prés
Le regard des autres sur nous nous importait
Pendant que main dans la main, je lui souriais...

La ville dans laquelle on se promenait guère
Pendant que nous filions pour changer d'air
Le plaisir de se voir restait toujours le même
Pendant qu'à l'oreille je lui glissais des « je t'aime »...

Le retour à la réalité nous a alors un jour séparé
Pendant que notre avenir aurait dû être tracé
Le souvenir qu'il me reste de ces années folles
Pendant que chacun de nous, on retournait à l'école...

merci pour le partage de ces souvenirs

Quel tendre et doux souffle d'été aux délicates effluves de la mélancolie...
Un joli poème dont j'ai apprécié la lecture...
Merci de ce partage.
Sophie.

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"Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."A.de Saint-Exupéry.

"Le chemin vers le bonheur : gardez votre coeur libre de haine, votre esprit libre de tout souci. ...

Au fil de tes mots j'ai parcouru avec toi le souffle de ton merveilleux été.
HONORE