La mouette

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Je contemple une mouette qui flirte de ses ailes tendues avec la surface de la mer sans vagues ce jour là. Elle paraît comme une plume qui voltige allègrement dans la brillance dorée que reflète le soleil sur la flotte en allant se coucher, il teint de rouge le nuage passant au loin, de gris le fond de l'horizon pour annoncer un ciel noir cette nuit là.
De temps à autre, elle plonge sa tête dans l'eau qui miroite pour nager comme le poisson, pour se rafraîchir aussi, car aucune brise ne souffle, c'est le calme plat, il allait faire chaud cette soirée là.

Je suis dans mon domicile, cette barque vieillotte brisée par les lames après le grand orage, laissée par les pêcheurs sur cette plage isolée et paisible, ou se réfugient les amoureux pour marquer leurs souvenirs secrets, ils s'oublient parfois dans leurs attouchements intimes et leurs ébats folâtres, je m'offre alors la joie de les voir s'aimer. Ils m'accompagnent dans ma solitude nocturne, ils font revivre en moi mes rêves perdus dans l'age.

Il fera bientôt nuit, il fait chaud, les baigneurs de minuit vont sûrement venir s'aimer dans la nature. Mais, je ne suis pas certain de les attendre, j'ai longuement erré dans la ville pour gagner mon éternel vin, je suis fatigué.
Bientôt il fera noir, je me coucherai avec le soleil, sous les cris de la mouette qui fait un écho de vie dans mes rêves ivres et vagabonds…

Kader...
Extrait d'un recueil de nouvelles...

J'aime beaucoup ce coté paisible des deux paragraphes et les images que tu y d'écris dans le troisiéme j'y ressent une solitude.

Bonne Soirée à toi
MERECUMEUSE

Comment je fait pour envoyé un message à une personne s'il te plait.
Lorsque que l'on me commente je fais répondre mais je ne suis pas sur que ce soit la bonne façon de pratiquer
Merci pour ta réponse

Une très belle description du paysage où se fondent harmonieusement tes états d'âme.

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J'ai beaucoup aimé toute la réalité nostalgique de ce fragment de vie intime.
HONORE

J'aime ta mouette, et aussi celle de Tchekov...

Sabine, en Cerisaie...

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"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."

Racine, "Phèdre"...

Pour Merecumeuse :
Citation :

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"Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas"

J. Prévert.
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