Entre le ciel et l’eau à deux pas des flots bleus
Des golfes plus très clairs ont changé de chanson
De grands flamands roses colorent le ciel bleu
Posés sur la lagune avec leur air couillon,
Les touristes charmés les trouvent merveilleux
Languedoc ! Roux sillons !
Langue d'Oc ! Roussillon
Le lido sort de l’eau comme à chaque matin
Les étangs qui le bordent au temps s’immobilisent
Les oiseaux dans la vase font de menus festins
La chaleur dans l’été aux mirages vacille
Dessinant dans le ciel comme sur du Vélin
Les taureaux dans les prés forment une clique
Toujours là , cornes au vent, comme la tradition
La sainte bouvine en voici l’historique
L’abrivado, l’arène, l’encierro, ses chansons
Il manque la peña pour finir en musique
La plage faut la voir tremblante sous juillet
Sans la Fanette , excuse-moi Grand Jacques
Car elle est si petite après avoir été
Sous des corps allongés venus comme des macs
La plage est occupée invisible l’été
Les filles au vent léger sont belles à rêver
Leurs habits rétrécis les rendent si charmantes
Les glaces convoitées finissant par couler
Ice-cream gelés pour de belles amantes
Je croquerais bien ma mie dans ton joli cornet
Entre le ciel et l’eau à deux pas des eaux bleues
Le soleil par ici a des accents chantants
Les jurons de quartier sont loin des palsembleus
Mais couillon le ciel bleu pardonne tant et tant
Entre l’Oc et l’Oïl, pardi ! On se fait des nœuds !
Les notables eux aussi portent le verbe haut
C’est un si beau costard dans un Midi qui bouge
Qui ne voit plus très rouge car le vin peu s’en faut
N’est plus ce picrate qu’on appelait gros rouge
Tremblez Saint-Emilion pour la belle Margot
Lagunes éternelles où bien miroir des cieux
Où se reflètent,ici, des oiseaux en quête
Les plus beaux on les croit en plumes du bon dieu
Et quand tombe le soir leurs lagunes caquettent
Jamais ne s’endormant piaillant à qui mieux mieux
Dans les stations de mer qui poussent le ciel un peu
Les terrasses des cafés de musique bouillonnent
Même les amoureux n’ont plus de place pour deux
Tandis que s’égosille une belle bouffonne
Sous le karaoké sa langue vire au bleu
La côte bat son plein et la nuit s’égosille
Sur des places bondées les spectacles défilent
Guitare flamenco un chanteur fait ses trilles
Les rappeurs s’entortillent sans ustensile
Sous les regards charmés des filles qui scintillent
A la fin du mois d’août les plages désertées
Des villages oubliés font encore la fête
Les lagunes au loin finissent leur été
Quant aux glaces des filles elles ont fait recette
Les taureaux dans les prés se sont mis à brouter
entoliv
----------------
entoliv
Tous mes textes sont protégés par Copyright