Le crépuscule...
Le crépuscule endormait ces fiers cerisiers,
Berçant d'un rayon ton iris de coton.
A même le gazon, l'essence des rosiers,
Sombrait dans un ciel nappé de laiton.
Les bois endormis respiraient posément;
Ton sourire ruisselait au souffle du vent,
Une brume opale caressait nonchalant
La courbe de ton sein au sommet culminant.
Les pâtures assombries, nourrissaient leurs brebis;
Dévêtues de leur laine, tel un corps sans habits.
La braise de ton âtre valsait son bûcher,
Comme un poêle d'hiver réchauffant son foyer
Des flocons monotones tapissaient nos baisers,
En aval des monts nos échos s'apaisaient,
La douceur de tes mots éveillait ces vallées
Polissant le cuivre d'un Cor éloigné...
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