La tornade...
Le sol trépide sa rage soudaine,
Le cri d'un fantôme déchire l'air:
Quand le ciel se brise au coeur de la plaine,
Anéantis, ils découvrent l'enfer !
Avec sa folie, le vent est tombé
dés qu'il eut rompu son cercle mortel.
La poussière irritant leurs yeux médusés,
Ils sont là trouvant leur sort cruel.
Le présent défié compte ses blessures:
Les toits emportés, les murs écroulés;
les coeurs étouffés pleurent leurs masures,
La tornade vient de les sacrifier.
Qu'est-ce qu'une vie, un foetus de paille?
Ils avaient si peu, elle leur a tout pris.
Le village détruit exhibe l'entaille
De ce coup fatal, par l'arme, porté.
Ils sont tous venus, d'à côté, de loin,
Proposant leur aide en voisins, en amis:
Parant au plus vite aux premiers besoins
formant une chaîne de leurs bras unis...
Pierre WATTEBLED – 19 août 2008
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