La pulsion de mort inattendue.
J'ai imaginé un instant,
la douleur de mes reins se brisant sur le pare choc,
le bruit des côtes éclatées une a une contre le bas coté de la route,
parcouru par mon corps encore poussé par la BM.
(a tant faire de mourir autant que ce soit avec classe)
J'ai imaginé un instant le sang sur ma robe en soie blanche,
mes cheveux humides d'hémoglobine, mes yeux révulsés.
J'ai imaginé la sensation horrible et diffuse de cette souffrance dernière généralisée;
cette possibilité aussi de me louper encore une fois.
J'ai imaginé qu'ils me demandent comme la dernière fois "pourquoi?"
et les regarder comme la dernière fois mais sans hurler,
avec mes yeux leur affirmant moi même je ne sais plus.
J'ai imaginé l'horreur de retourner sur ce lit blanc et ces murs sales,
j'ai revu mon bras, et j'ai aperçu la lueur de la bouche de métro.
J'ai imaginé un instant,lui faire revivre ça(a lui) et n'avoir que lui a mes cotés encore et encore.
J'imagine ma vie parce qu'honte de celle que je mène.
Cachez moi ces heures, epargnez moi l'image de ces quelques semaines passés a decharner mon éclat en son absence,
oubliez moi la douleur d'être née de ses bras et de ne plus pouvoir même envisager le regarder droit dans les yeux.
Delestez moi de la peur d'échouer une des dernières chances de me raccrocher a la vie,
enlevez de mes yeux les désillusions et pardonnez moi d'y croire encore malgré tout,
une deuxième fois, une ultime fois,
et d'esperer comme une sage prude de la déchéance passer les prochaines heures dans un autre désarroi
Donnez moi la force de ne pas me voir m'éteindre, inculquez moi l'espoir d'être étreinte,
jouez vous de ma detresse pitoyable et redorez moi a d'autres yeux, dressez un honneur,
érigez cette fierté perdue et transmettez moi le courage de ne pas haïr l'incapacité honteuse que j'ai à être aimée.
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membre banni pour plagiats
