J'entre dans ma chambre,
Même son vide, son air m'encombre.
Je tâtonne les mûrs comme un aveugle,
Mais la nuit ne sort pas de mes yeux,
C'est mon cœur qui est sombre,
Ce sont les ampoules de ma chambre.
Je m'écroule sur mon corps.
Depuis longtemps, il s'effondre.
Depuis longtemps, il a quitté son ombre.
Comme ma chambre sans ornement,
Sans portraits, sans peinture,
Mon corps n'a dessus aucun toucher tendre
Et lorsque je m'endors
Je suis comme un soldat qui n'a qu'Ã se rendre
Sur les frontières entre la vie et la mort,
Et lorsque je me réveille,
Je ne vois plus le soleil
Car la douleur efface la lumière.
La douleur qui rend même les étoiles,
Moins fières,
Des braises dans d'abominables cendres.
La douleur qui glorifie les drapeaux noirs.
La douleur qui fait triompher le soir.
J'entre dans ma chambre
Sans mettre la main sur l'interrupteur.
. Du noir, je n'ai plus peur
L'encre noire n'effraye pas le penseur.
J'entre dans ma chambre,
Mon ennui avec le silence chante en chœur.
Un ennui qui fait passer le temps par un trou
Et le passé derrière un verrou.
Il m'a fallu attendre l'aube de tes yeux
Pour voir la beauté et ses couleurs.
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le vent est l'expression sublime de la nature qui nous rappelle que le mot peut etre aussi transparent que volatile, libre et lancinant..à mon avis,un poème authentiquement écrit est une brise qui caresse les émotions tout en étant susceptible de s'exp...