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     Crimes crapuleux
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Expéditeur Conversation
grandvent
Envoyé le :  23/7/2008 2:25
Plume d'or
Inscrit le: 27/2/2008
De: Alger
Envois: 672
Crimes crapuleux
Du balcon de son immense habitation
Qui domine son vaste jardin
Surnommé illusion d’évasion
Frédéric contemplait les sapins

Dont la plantation anarchique
Leur donnait une forme géométrique
Qui rendait le paysage harmonieux
Endroit idéal que convoiteraient les amoureux

Il sentait de si tĂ´t le matin
Leur incomparable parfum
Qui enveloppait son corps
Plus faible que fort
Et envahissait petit Ă  petit le salon
A travers la fenĂŞtre grande ouverte sur le balcon

Pour joindre et jalouser avec arrogance
Celui des roses, complètement putréfiées
Malgré les grands soins par lui prodigués
Et qui s’avèrent êtres en réalité que nuisance

Il admirait le réveil majestueux de l’aurore,
Que les variétés d’oiseaux multicolores
Accueillaient avec leurs chants hétéroclites
Accompagnés de prouesses fantastiques

Pour narguer le rossignol dans sa cage dorée
Qui essayait de les surpasser tant bien que mal
Avec son chant oriental
Sans malheureusement y arriver

Parce que étouffé par celui du coq
Dont l’écho qui choque,
Au loin porte
Jusqu’au firmament et ses portes

Et lequel ne peut effectuer que des envols
Limités rien qu’au niveau du sol,
Malgré le déploiement de ses grandes ailes
Qu’il accomplit avec excès de zèle

Tout en contemplant ce ruisseau
Bordé d’altiers roseaux
Qui protègent l’écoulement serein
De son eau limpide suivant son chemin
Sous les caresses d’une brise matinale
Compagne fidèle qui l’escorte dans son dédale

Mon dieu ! Comme cela est beau,
Dommage que Bébé ne soit plus là
Pour apprécier dame nature avec moi.
S’est il dit tout haut,

Il Ă©tait heureux
Tellement de beauté il était envahi
Il ferma les yeux
Et semblait ĂŞtre au paradis.

Lorsqu’une voix effrayante,
De la chambre Ă  coucher Ă©manent,
Lui ordonna qu’à elle de suite il se présente
En refermant la fenĂŞtre sur le champ.

D’accord, chérie j’arrive dans un moment.
Je n’en ai pas pour longtemps.

Une fois l’ordre à la hâte exécuté,
Il se présenta tout tremblant
A Françoise sa nouvelle épouse, mal réveillée.
En lui disant gentiment

Bonjour ma chérie.
As-tu bien dormi ?

J’ai passé une nuit agitée
Parce que tu ne faisais que ronfler.

Pourtant j’ai fait tout mon possible
Pour que tu passes une nuit paisible.

Et bien ! Tu m’as dérangé et je t’en veux.
Tu n’as pas fait de ton mieux.
La prochaine fois tu dormiras au balcon
Et non sur le canapé du salon.

Est-ce une punition
Ou un avertissement

C’est une punition
Qui durera longtemps
Tant que tu ronfleras encore
Pendant que je dors.

Mais chérie tu vas un peu fort
Et j’ose dire que tu as tort

Lorsque j’irai fort,
Tu seras sans doute mort.
Lorsque j’aurai tort,
Je te jetterais dehors.
Maintenant assez discuté,
As-tu préparé mon petit-déjeuner

Oui ma chérie il est prêt.

Sert moi un bol de lait, avec une goutte de café noir
Ensuite fait couler l’eau tiède dans la baignoire.

Est-ce que je peux masser ton dos
Quand tu seras dans l’eau

Tu feras mieux d’arranger le lit
Et de me préparer mes habits.

Mais je ne fais que ça toute ma vie

Alors pourquoi cette subite envie
De vouloir changer les règles.
Deviendrait par hasard espiègle

Moi, le niais.
Jamais je le pourrais.

Alors pourquoi ce vif intérêt

J’avais juste besoin de quelques baisers

N’es-tu donc pas rassasié
De tous ceux que je te donne.
En toute liberté
Sur ma personne

Mais c’est uniquement sur ta photo,
Alors que je les voulais sur ta peau.

Contentes toi pour le moment
Des baisers par substitution
D’ailleurs ne te font ils pas ressentir du plaisir
A chaque fois que tu me désires

Et toi ! Tu n’éprouves rien
En l’absence de baisers et de câlins

Oh ! Que si ! Mais quand j’aurais l’envie
D’une telle fantaisie
D’ailleurs c’est ce que nous avons convenu
Une année après qu’on s’est connu.

Oui. Cela est vrai.

Alors pour la dernière fois
Taches de ne pas l’oublier.

C’était plus fort que moi.

Il faut savoir dominer ta passion
Sinon tu deviendras comme un cochon
Car la volupté doit se faire en son temps
Avec un réciproque consentement
Quand seront remplit toutes les conditions.

Je me souviendrais de cette leçon.

De nos jours c’est ça l’amour, quand on a le bonheur
D’aimer une jeune femme comme moi
Taches de ne jamais commettre l’erreur
De me contrarier Ă  chaque fois.

Je te demande pardon.
Tu as raison.

Avant que je termine mon bain,
Tu prendras le couffin
Pour aller chez l’épicier du coin,
Pas Marcel mais plutĂ´t Alain.

Tu m’achèteras du fromage, du homard,
Une bouteille de champagne et du caviar.
Avec Alain taches de ne pas ĂŞtre bavard,
Sinon tu vas rentrer en retard.

A chaque fois que je te sonne
T’as intérêt à répondre au téléphone.
Ne t’amuse surtout pas à me dire,
Comme tu as l’habitude de me mentir,
Qu’il n’y avait pas assez de champ dans l’air.
Car je t’ai acheté le meilleur des cellulaires

Elle s’enferma dans la salle de bain,
Et lui s’en alla faire ses courses
Juste pour les achats quotidiens.
Avec une limite bourse

Il se rendit jusqu’à la place « du Champ de Manoeuvre. »
Depuis l’ère coloniale Française ainsi baptisée
Jusqu’à l’indépendance de l’Algérie devenue place du 1er mai
Et connue grâce à son immense fontaine qui est un chef d’œuvre

De par les dizaines de jets d’eau
Qui s’élèvent dans le ciel, jusqu’à hauteur à vol d’oiseau,
Du grand hôpital Mustapha Pacha baptisé à la mémoire
Du gouverneur d’Alger du temps de l’empire Ottoman.
Et à mi-hauteur du siège du ministère de la jeunesse et sport avoisinant.
De forme circulaire, la fontaine sert de carrefour giratoire

Pour vous faire déboucher sur les 4 avenues principales
De belle coure, de l’aéroport international, de la grande poste et du val d’Hydra
Qui sont un vrai dédale pour atteindre Alger la capitale
Tout en vous donnant l’occasion d’admirer avec joie

Son eau limpide dans l’air valser
Sous le jeu de lumières variées
Ainsi que les fleurs multicolores qui l’entourent
Travaillé par de grands jardiniers avec amour

Sans pour autant vous fatiguer
À partir de bancs publics en fer forgé
Servant de pieds aux assises en chêne traités
Et en la circonstance disposés

A tous les coins de rue personne ne le salut,
Lui qui est pourtant bien connu.
Alors que du temps de bébé sa première épouse décédée,
Tous ceux qui le connaissent le saluaient tellement il était apprécié

Mais depuis son mariage avec Françoise
Il vit l’enfer au quotidien.
Elle est arrivée à le rendre un moins que rien
Au vu et au su de tous ceux qu’elle croise.

Dont la plupart sont ses amis,
Lesquels l’avaient avertit
De ne pas Ă©pouser une fille
Plus jeune que lui de 30 ans, pour ne pas dire sa fille

Et qui n’aurait d’intérêt que pour son argent
Pour ensuite se la couler douce avec son amant.
Surtout son ami d’enfance Archibald
Qui ne cessait de lui faire la morale

En lui rappelant la différence d’âge
Qui n’était pas à son avantage,
De tous ces conseils il a fait fi
Et regrette de ne les avoir pas suivis.

Il savait que Françoise avait un amant
Bien avant leur union
Et que de tout le quartier il Ă©tait connu.
Il savait aussi qu’on le traite de cocu.

Il reconnaît son état de fait
A chaque fois qu’il met son nez dehors.
Raison pour laquelle Françoise le garde enfermé
Pour qu’il ne se rappelle pas son sort,
En lui accordant dans des cas de force majeurs
Une sortie contrôlée et limitée de pas moins d’une heure.

Arrivé chez Alain il se sentit bien,
C’est d’ailleurs son seul confident.
Il le salua de la main
Avec un air tout content.
Alors mon cher Alain ! Comment vas-tu
Cela fait presque un mois que je ne t’ai pas vu.

Je suis parti à la dernière minute en vacance
Dans ce beau pays lointain qu’est le Bénin.
Désolé de ne pas t’avoir informé de mon absence
Lui répondit Alain, avec entrain

Toi au moins tu t’es payé des vacances

Franchement parlé, j’étais plutôt en enfer.
Tu sais avec Jeanne je vis toujours le calvaire,
Je n’ouvre droit ni aux câlins, ni aux baisers,
Comme toujours elle me dit que c’est une chasse gardée
Mon œil ! Oui, une chasse gardée par son damoiseau,
Cet amant qui se la tape sur mon dos

Sans que je puisse placer le moindre mot.
Et combien même j’ose ouvrir mon museau,
Ils m’enferment dans la cave et me torturent
Jusqu’à avoir l’envie de mourir.

Ah ! Vivement que se présente l’occasion
De pouvoir les envoyer en prison,
Seulement ces tourtereaux prennent toujours leurs précautions.
Mon cher Frédéric que cela reste entre nous,
A toi seul je me confie, pour ne pas devenir fou.
Cela m’encourage à tenir le coup.

Je ne te cache pas que moi aussi je vis le mĂŞme calvaire.
La preuve elle m’a acheté aujourd'hui’hui un cellulaire
Pour contrôler tous mes déplacements
En m’appelant à tous moments.
Au fait tu peux me donner ton numéro de téléphone
Je ne l’utiliserais qu’en cas de nécessité.

A toi je ne peux te le refuser,
Mais ne le donnes Ă  personne

Tu as ma parole d’homme.

Il sortit de chez Alain et se rendit au bistrot du coin
Pour noyer un peu son chagrin. Tout en buvant son préféré vin

Des commentaires sur sa personne
Qui n’étaient pas du tout à son goût
Petit à petit dans ses oreilles résonnent.
Ils Ă©manaient de ces quatre hommes debout
Devant le comptoir du bar
Lesquels de temps Ă  autre lui jetaient un furtif regard.

Tu vois ce qu’il devient
Depuis qu’il s’est amouraché de cette putain.
Alors que c’était une personnalité
De tout le voisinage respecté.

Disait le premier sans se gĂŞner.

C’est cela la folie de l’amour
Quand on aime quelqu'un’un qui ne vous aime pas.
Je ne souhaiterais jamais que cela m’arrive un jour,
D’ailleurs je touche du bois.

Disait le second Ă  basse voix.

Moi à sa place j’aurai épousé une femme de mon âge
Et non une plus jeune que moi pleine d’énergie,
Qui m’exigera l’amour à chaque fois qu’elle est en rage
Sachant que je ne pourrais jamais satisfaire ses envies.

Disait le troisième à demi assis.

Et ses envies n’ont pas de limites,
Il faut les satisfaire de suite.
Sinon à chaque déception
Elle se fera un amant.

Disait le quatrième tout content

C’est d’ailleurs comme cela que naissent les cocus.
Et je vous assure qu’il y en a, à chaque coin de rue.
Personnellement je n’en ai jamais connu de pareils
Mais j’entends parler de bouche à oreilles

Reprenait le premier

C’est grâce aux cocus qu’il y a des femmes adultère,
Lesquelles d’ailleurs vont de paires
Jusqu’à s’entendre assez bien
Jusqu’à êtres fiers de nouer le lien

Reprenait le deuxième qui les a fait éclater de rire
AH! Ha! Ha! Ha! Oh! Ho! Ho! Ho!

Oh! La-la! Elle est bien bonne celle-lĂ .
Alors dans ce cas il faut les gratifier d’une médaille d’or
Pour tous les sacrifices qu’ils fournissent encore.
D’ailleurs c’est promis je toucherai un mot au ministre d’état.

Reprenait le troisième en les faisant encore rire
Ah ! Ha ! Ha ! Ha ! Oh! Ho! Ho! Ho! Ho!

Une médaille d’or, ornée d’une chatte pour les cocus
Et une autre ornée d’une queue pour les femmes adultère.
Allez que soit servie une tournée générale de bière
A la santé de ceux qui nous sont connu

Reprenait le quatrième avec plaisir
Ah ! Ha ! Ha ! Ha ! Oh ! La-la! Ho! Ho! Ho

Alors, à l’unisson ils levèrent leurs choppes de bière
Et chantonnèrent un air qu’ils improvisèrent
C’est la faute aux queues molles
Que les chattes deviennent folles
Les premiéres en ont ras-le-bol
Les secondes tout le temps en raffole.

Il ne pouvait plus supporter leurs railleries.
Et s’était dit que c’était trop fort.
Non pas parce qu’ils n’avaient pas tort,
Mais le connaissant, ils auraient pu avoir pour lui

Un minimum de respect et Ă©viter de le gifler de plein fouet.
Alors avec empressement il quitta le Coq hardi
Ce bistrot situé au 102 rue Miche-let et avoisinant la faculté d’Alger
Dans lequel en toute démocratie tout haut tout se dit
Sous prétextes qu’il n’est fréquenté que par des érudits
Et qu’il fréquente en souvenir du temps où il enseignait la chimie

Il rejoignit à la hâte son domicile
Chez lui plus au moins il sera tranquille.

Françoise le reçut sur le perron
Et lui donna gentiment
Les nouvelles instructions.
Tu sais qu’aujourd'hui’hui c’est mon anniversaire
Si tu veux vraiment me plaire,
Prépares-moi ce bon chocolat que toi seul sait faire.

Ensuite prépares le dîner, et décors le salon.
Ce jour là est pour moi très important
Car j’ai à prendre une importante décision
Qui m’ouvrira je l’espère les portes de l’horizon.

Serais-je dans la mise

Ce soir je te ferai la surprise
Encore mieux, tiens, je te fais une bise.

Elle s’engouffra dans la voiture
Et démarra à vive allure
Comme si elle voulait le fuir.

Profitant de ce moment de liberté
Il s’installa sur le canapé, Prit son album photo
Et commença à le feuilleter en tout repos
Pour se rappeler sa jeunesse Pleine de félicité.

Fin de l’acte I


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Celui qui éprouve du dégoût pour un arbre, ne doit pas profiter de son ombre.

louveblanche
Envoyé le :  23/7/2008 11:16
Plume de platine
Inscrit le: 25/4/2007
De:
Envois: 3975
Re: Crimes crapuleux
une pièce de théâtre magnifiquement écrite, j'attends l'acte II
et
Honore
Envoyé le :  25/7/2008 10:42
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39531
Re: Crimes crapuleux
Voilà un acte 1 très explicite qui laisse présager une réaction que le titre de l'œuvre suggère.
HONORE
grandvent
Envoyé le :  1/8/2008 1:37
Plume d'or
Inscrit le: 27/2/2008
De: Alger
Envois: 672
Re: Crimes crapuleux
Bonsoir
louveblanche, Honore, merci pour votre passage, je vous promet la suite de mon texte le plus tĂ´t possible.
Amitiés.


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Celui qui éprouve du dégoût pour un arbre, ne doit pas profiter de son ombre.

grandvent
Envoyé le :  13/11/2011 20:08
Plume d'or
Inscrit le: 27/2/2008
De: Alger
Envois: 672
Re: Crimes crapuleux
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Celui qui éprouve du dégoût pour un arbre, ne doit pas profiter de son ombre.

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