Oh! Poussière, merveille du créateur
Toi qui es le dernier lit de nos corps à jamais sans vie
Du monde des vivants à jamais bannis
Toi laquelle es notre dernière demeure
C'est avec des larmes
Mes inoffensives armes
Que je te confie ce sain
Dans ton sein,
Devenu dors et déjà serein
Pour les futurs pèlerins
Ce sain qu'en ami l'ange de la mort
A juste raison et non à tort
A su nouer le lien
Au moment opportun
Pour l'emmener dans un azur
Épuré de mélancolies et de soupirs
Au milieu des vastes prairies verdoyantes
Entourées d'eaux limpides ruisselantes
Et l'asseoir aux côtés des séraphins
Heureux de l'accueillir avec joie
En chantonnant son amour pour la foi
De Dieu, de ses prophètes et de ses saints
Oh! mémorable gardienne
De tous les êtres chers qu'on aime
Tu en es responsable devant Dieu
Veilles à ce que les vers pernicieux
De sitôt ne le dérangent, ne le dévorent
Sa chair est pure encore
Pour le protéger du froid
Juste le temps d'arriver dans l'au-delÃ
Son corps je l'ai enveloppé de soie
Et mis dans une bière en bois
Pour le protéger des intempéries
Juste le temps d'un séjour
D'une nuit et d'un jour
Dans ton royaume je l'ai mis à l'abri
Pour l'abreuver en eau
Juste le temps d'un repos
Auprès d'un ruisseau
J'ai creusé son tombeau
Pour le protéger de la chaleur
Face au lever du soleil, j'ai planté un saule pleureur
Entouré d'un parterre de multicolores fleurs
Pour que son esprit soit égayé
Juste le temps d'une traversée
Face au coucher du soleil j'ai planté un olivier
Pour que son gîte à chaque visite
Soit reconnu assez vite
Et pour le protéger des vandales
En marbre j'ai conçu sa tombe pareille à une cathédrale
Sur laquelle j'ai damasquiné des étoiles dorées
Autour de cette épitaphe de mes mains réalisée
Ici gît et repose en paix
Celui qui a rejeté la complicité
De la nuit et son obscurité
Au profit de l'amitié du jour
En invitant dans la vie de toujours
Les humains à vivre dans l'amour
Dédié au défunt Jean Paul II
A jamais vivant dans les cieux
Pour s'être consumé à petit feu
Pour l'amour de Dieu
Et à jamais vivant dans nos cœurs
Pour nous avoir fait goûter au bonheur
Juste le temps d'un oubli de nos malheurs
Amen.
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Celui qui éprouve du dégoût pour un arbre, ne doit pas profiter de son ombre.