Toi qui n’a jamais eu l’écoute ou l’affection,
Qui toujours subissais, attendant le bonheur,
Qui rêvais d’autres cieux, d’une résurrection,
Qui songeais tout en vers, stylo papillonneur,
Qui dormais le cœur triste et en génuflexion,
Qui implorais tes nuits, sommeil empoisonneur,
Qui priais chaque jour, l’amour en résection,
Me voici ma Chérie, Toi ma Dame d’Honneur.
Car je t’offre l’épaule où tu pourras poser
Ta joue si douce et tendre, en manque de caresses.
Je t’ouvre grands mes bras. T’y métamorphoser
Sera ma récompense en de folles détresses.
Enlace ma poitrine et viens y apposer
Les velours de ta bouche aux lèvres chasseresses.
Mon corps est le domaine où tu peux composer
Tes symphonies d’amour, notes enchanteresses.
Je ne veux que t’aimer et beaucoup plus encor,
Partager avec toi chaque instant de ma vie,
Faire de notre union le plus parfait accord,
Qu’elle se régénère aux feux de notre envie,
Que tu deviennes liane, te fixes à mon corps,
Vivante de ma sève, et te savoir ravie,
Que nous peignions ensemble un fabuleux décor,
Que la passion, toujours, y soit inassouvie.
Puis noyant mon amour aux flots de ta mousson,
Me plongerai dès lors dans l’eau de tes prunelles.
Et quand sera venue l’heure du grand frisson,
Lorsque déferleront nos vagues fusionnelles,
Nos souffles emmêlés au sublime unisson
Se mourront doucement en extases charnelles.
Alors nous rêverons la prochaine moisson,
Nos corps encor tressés de fibres passionnelles.
Toi qui n’as jamais eu l’amour dont tu rêvais,
C’est Toi que j’attendais… et mon cœur en crevait !