Les ZombiesRegarde les passer. Ils ont le coeur battant,
Comme toi mon ami, comme tu l'as mon frère.
Mais ils sont creux dedans, ils n'ont plus de lumière.
Leur crâne est sans idée, sans aucun pensement.
Ils ont pour nom la foule, ils arpentent le temps
A grands coups de néant, et le nez dans l'ornière,
En crevant dans l'ennui de leurs heures dernières,
Bêlant comme un troupeau emporté par l'autan.
Regarde les passer. Pas d'arrêt sur leur route,
Nulle pause jamais. Ils courent en déroute
Vers un Eden futur qui recule toujours.
Les voilà ! Les yeux creux, égarés, des zombies,
Sans humaine émotion, sans jamais un amour,
Les serviteurs, les serfs de Sainte Economie !
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Avec mes amitiés
Alain
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""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)