J'ai voulu changé de style et j'aimerais avoir votre avis ....
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Un homme marche sur le béton
désorienté
emprunté
évincé
par la chaleur ahurissante
de ses migraines.
Le soleil éclatant n'amène
ni sueur
ni émotion.
L'homme a froid depuis trop longtemps ;
c'est sa seule sensation !
Les passants l'observent sévèrement, il est jugé
différent
menaçant
incivile.
Mais lui continue à fixer l'asphalte
détrempé
désœuvré
maladif.
Les yeux sont injectés de sang ; comme une toile d'araignée, la proie craintive au milieu ..
Le gèle crispe ses doigts.
Et ses membres malgré la canicule aveuglante
s'affaiblissent et heurte le sol incessamment.
Chaque soir, il délire
"Rien ne dure, la justice, sur mes pas, s'éclairera
et le craquement
infini
des fissures s'éteindra !"
Mais, l'argent abuse les faibles et désunis le cœur, même, des plus braves .
Voyez donc l'odeur de certaines maisons bourgeoises :
Un parfum de souffre putride !
Alors, la misère perdure et s'installe dans le sillon de ses semelles usées .
Notre pauvre vagabond poursuit son chemin
jusqu'au pont Garigliano chevauchant la Seine,
ce fleuve vert de crasse et de mensonges.
Sur le trottoir,
il s'arrête quelques secondes et réfléchis :
" Pourquoi vivre? Ce médecin
jamais ne viendra, il dort
Hotel Georges V, dîne
tour d'argent et souris
sur ma mort imminente.
L'indifférence m'accable et les pourquoi fusent continuellement dans mon cerveau
aliéné.
L'exécution s'approche,
on place le pilori, la place, le peuple,
on me fait m'excuser d'être
moi-même et voilà que résonnent
les cris, les rires et autres hurlements !
Ils spéculent et jouissent sur ma mort."
Notre patient délaissé
contemple l'eau et
les légères vagues provoquée s
par des crevettes farcis au caviar.
Il penche ensuite sa tête au-delÃ
de la rambarde,
son corps le suit et provoque
la chute, la suite de l'oubli .
Son esprit s'enfonce sous le flot
grisonnant et le moteur d'un bateau mouche luxueux
se délecte de son sang.
Ah société individualiste, tu me fais gerber..
Hélas et comme toujours l'être s'écroule
sous le poids de l'égoïsme et des hypocrisies .
Le lendemain, la presse annonce :
" Un homme s'est donné la mort du haut du pont Garigliano"
Vraiment ?
Non !
Une voix martèle éternellement son sentiment dans le saphir
clairvoyant du ciel :
" Les suicides ne sont que des meurtres provoqués "
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... nous faut-il nourrir nos rêves et les réaliser aussi ?