La paresse
Quand la paresse me caresse de ses mille doigts langoureux
Je m’enlise et je m’attise en particules dans mon lit savoureux
Qui me tend ses bras tièdes de draps crémeux cotonneux
Le monde devient une amphore de duvets tapissés poudreux
Le cercle spirituel d’amenuise une transe de derviches fiévreux
Ni faim ni mouvement tout devient inutile lent et vaporeux
Lumières confuses formes difformes espace de sons hasardeux
Temps anachroniques présent passé et avenir vertige bourbeux
Et je glisse je fainéantise dans la léthargie en position fœtale
Arrêt de volonté retraite de spontanéité envol immatériel libéral
Refus de penser rêve de chemins sinueuse obstruction cérébrale
Un vide bienfaisant une trêve un zéro arrosé du néant vital
Il faudrait mobiliser une armée morale de sbires soupçonneux
Boulot devoir responsabilité et autres éthiques agents sourcilleux
Pour saisir le talon d’Achille qui persiste hors du délice séditieux
Et ébranlement sauvetage âme et corps pour l’éveil scrupuleux.
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MB CANDIDE