Dans le grenier de la demeure il y a 1 profond fauteuil au cuir éraflé
qui fleure bon le crin mouillé et la maison de mes grands-parents.
J AI JAMAIS VOULU LE JETER
Comme il faisait un peu frisquet dans le grenier de la demeure,
on s'est caparaçonné de couettes.
Comme il faisait nuit on a joué à se faire peur avec le troisième Harry Potter.
Comme on était seuls au monde on s'est serré,
on s'est blotti et on a partagé le même fauteuil.
On a frissonné, on a sursauté et on s'est cramponné.
On a tous les deux étaient émus quand Harry parlait de ses parents et plus encore de l'amour
de ceux qui sont décédés.
Et puis, il c' est endormis,
la tête abandonnée sur ma poitrine
dans le fauteuil pronfond. Alors, sans le réveiller,
je l AI déposés dans SON lit juste à côté.
Ainsi seule, je me suis blottie dans la chaleur du grand fauteuil,
je me suis pelotonnée entre ses bras. Alors, roulée en boule comme un chat,
enveloppée dans l'édredon de plumes d'une aïeule, j'ai sangloté ma peine,
dans le cuir éraflé par quatre générations de chaussures,
dans cette merveilleuse odeur de club d'un autre temps,
j'ai pleuré ma déveine dans le fauteuil de mes grands-parents.