à mon arrière-grand-mère
C’est sûr, elle s’appellerait Marie… comme elle.
Marie ne remplacera pas sa sœur. Elle sera un reste de soleil, une ombre sur terre… ses chemins iront au ciel.
Ses parents qui ne croyaient pas que l’on pouvait perdre un jour de lumière dans cette boule de neige,
elle durerait au-delà des Noëls.
Et Marie a connu les sapins dans la foulée des hivers ; à la morsure du gel qui collait son œil à la vitre froide, quand son regard croisait un flot d’étoiles qui allumaient le ciel.
Sa sœur morte, elle n’existait plus.
Marie rêvait. Elle a rêvé sa vie.
Il lui était impossible de marcher autrement à côté d’elle.
Elle était devenue l’âme de la forêt. Quand la forêt pleurait dans la faille de l’hiver,
elle cousait des pierres ; et le feu se dispersait dans l’herbe, comme un rayon qui attrape la rivière.
EMA
Ne m'en veuillez pas si je viens moins souvent. J'ai des séances de laser à mon oeil gauche. Ma vue reste intacte, mais je ne peux rester trop longtemps devant l'écran.
Je pense à vous.