EN CRIANT TON PRENOM
J’allais dans la nuit noire en criant ton prénom qui se perdait d’écho en écho. Alors je criais encore plus fort. Je te cherchais partout où nous nous étions aimé. Je haïssais ce silence, qui s’allongeait toujours dans le vide des heures. Sans toi, ma vie devenait un tombeau, avec son linceul de solitude. Mon rêve, accroché à tes pas invisibles, scintillait des larmes indécentes : ma raison vacillait, tu étais trop loin de moi. Quelque part prés des étoiles où se réfugie l’illusion. Peut-être ?
J’allais dans la nuit profonde sans pouvoir me soumettre, en criant ton prénom. Ton départ entamait une saison sans moisson. Pourquoi n’avais – je pas su te retenir ? Je restais là , la main tendue, les doigts engourdis, blessé jusqu’au cœur …Je n’étais plus que déchirure, j’embrassais ton visage que les cieux me cachaient.
Etais-tu si loin, déjà ? Ma vie était devenue une prison. Pourtant, je te voulais si fort… Je te renversais doucement et j’aspirais à tes frissons. Je t’aimais comme un fou, te demandais pardon.
Où es-tu aujourd’hui ? As-tu survécu au naufrage ? Qui te berce maintenant en murmurant ton prénom ?
J’aurais voulu t’oublier un peu, mais c’est impossible. Les cigales chantent toujours dans ce ciel de lavande où tu frémis encore. Et me voilà ému comme tu ne l’imagines pas.
Je ne te vois pas mais je te respire. Demain, vais-je te retrouver ? Si tu ne viens pas, j’irai crier ton nom…Peut-être…sans jamais te reconnaître.
Pierre WATTEBLED – le 15 juin 2008
www.pierre-wattebled.fr.tc
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