CANNIBALISME....
Il plonge ses mains ensanglantées, sous le filet d'eau du robinet de la cuisine, qui rougit et s'évacue en tourbillonnant par la bonde de l'évier.Quelques perles de sueurs,sur le front de monsieur B. montre que son esprit n'est pas en paix.
Il ne pensait pas qu'elle se débattrait autant, pourtant la hache, il l'avait bien affûtée!
Elle ne s'était pas méfiée, quand il s'est approché; elle a cru qu'il lui emmenait son repas, la hache cachée dans son dos, pour ne pas qu'elle panique; d'une main ferme,il l'a attrapée et la emportée derrière la grange.
Il avait préparé soigneusement le billot, lui trancher le cou en une fois était son dessein, mais elle se contorsionnait et il a raté son premier coup! Le sang a giclé sur sa chemise et sa figure. Il a failli la lacher, mais il avait décidé d'en finir ce soir,il devait le faire...
Un deuxième coup,et c'était fini.
Quelques soubresauts et puis plus rien. C 'était fait. La tête gisait à coté du billot. il l'enlèvera demain.
Il emmena le corps dans la cuisine, la déposa délicatement sur la table. Il l'a aimée pourtant il se débarrasse de son sang dans l'évier, frottant comme un fou ses paumes avec le coté"gratteur" de l'éponge à vaisselle.. Le plus dur sera de la mettre à nu et de lui ouvrir le ventre..Il se met en besogne sans réfléchir, de toutes façons,c'est trop tard, il faut le faire avant que madame B. ne s'apperçoive de sa disparition.. L'heure avançait; dans quarante minutes madame B. sera là , il fallait se dépêcher.Ses cuisses étaient fermes, son ventre rond,sa chair bien blanche...
Assis dans le fauteuil du salon,monsieur B. les yeux fermés savoure un verre de whisky, à la radio passe une vieille chanson des années 50, le bruit du moteur de la voiture le tire de sa semi-torpeur,d'un trait il fini son verre,et se lève pour acceuillir madame B.
La porte d'entrée s'ouvre, le nez de madame B. hume l'air,çà sent bon,le repas est prêt. L'air satisfait,monsieur B. sort son "crime" du four,une belle poulette dorée..
Madame B. s'est régalée,sans savoir que monsieur B. venait de lui cuisiner, sa poule préférée...
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" il n'y a qu'une souffrance, c'est d'être seul..." Gabriel Marcel.
MARY.......