j'ai pénétré dans ce sanctuaire comme une mariée
j avais pas du tout peur j étais dejà chez moi
J'ai déambulé à travers les tombes, je me sentais
entourée, vois tu, je suis tombée sur des recoins et lÃ
d'un coup, mon Dieu, toute cette matinée m'est revenue,
toutes ces sensations avec toi, les situations lors de ce passage
où j etais nulle ignorée de toi, et d'un coup tu étais là ,
tu te rapp une de tes premieres phrases?t as dis apres plusieurs messages
si on continue comme ça,dans 3 jours on saura tout l'un sur l'autre.
Sauf que dans ces recoins je suis seule. Dans ma tombe, tu crois que je serai comment?
je n y serai pas je ne sais pas où je me trouverai
je ne veux pas d'autre monde après, même de joie et de bonheur.
J'ai tenté de forger de mes mains sentimentalisées un abri du temps,
un abri de la banalité, un abri passionné.
Rien ne vaudra cela, même pas la béatitude au Ciel,
comparée à celle que j'ai ressentie sur cette Terre près de toi.
Au milieu ici ça me transperce, comme un courant d'air demi droite: il s'évade par la bouche et se fixe au sternum.
Seule de la mousse pourrait combler ce vide thoracique.
L'oppressement, chaque bouchée me renvoie à un étouffement
L'air ne me vient plus desormais, cette respiration que chaque jour je cherche
pour l'avoir déjà égarée une fois, est agonisante.
Les détresses respiratoires s'enchainent démesurément
Mais je ne voudrais pas de ces tuyaux de ces masques à oxygène, ni de leurs perfusions
Juste un souffle réanimateur;
Mais seule la brise demeure, implacable de mollesse, incapable de tendresse,
elle ne berce que les feuilles vivantes, plus légères que celles déjà mortes.
Une tornade dans le buste m'empêche d'avancer, de continuer droit
je les comprends si bien, moi je suis habituée, déjà ...
C'est ma manière à moi de retrouver l'oxygène, pardon d'exister.
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membre banni pour plagiats