Errant, esseulé, sur les voies épineuses de la vie.
Accablé sous le poids du lourd fardeau sur mon dos ;
Songeant avec spleen à ma situation qui
De jour en jour, ferme devant mes yeux ses rideaux.
Déambulant en traînant avec peine mes jambes
Qui ne supportent plus ce pauvre corps enseveli
Par cette misère noire qui m’incombe
Et me tourmente sempiternellement l’esprit.
Sous un ciel compatissant avec mon infortune
Il pleure de vive voix prouvant ainsi sa pitié.
N’espérant même pas au miracle de cette vile vie,
Je chemine vers l’inconnu avec ma langueur comme seule fortune
Navigant sur les vagues déchaînées de mon océan
À bord d’un bateau à voiles en lambeaux
Face aux violentes tempêtes qui vont croissant
Je cherche à l’horizon un phare agitant son flambeau.
Pour me guider et changer ma destinée
Qui s’aggrave de façon effarante avec le temps
Et ne laissant paraître aucun signe d’embellie aspirée
Je vogue tout droit vers un déclin imminent.
Par grâce, le fatum se mêle à ma profonde affliction
En une voix sacrée qui émane du fond de l’horizon
Indiquant aux âmes perdues la bonne direction
Et aux naufragés le parfait port de la raison.
Promptement, je cours vers cette source de délivrance
Pour déposer enfin le faix de mes peines et de mes défaillances
Désirant du fond du cœur obtenir mon salut
Et laisser derrière moi mes infélicités qui se sont accrues.
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Coulez, coulez précieux mots
De ma bohémienne plume affable
Telle l’eau du ruisseau
Inlassable, intarissable.
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