Départ.
Tire les rideaux et fais l’ombre
Ferme tes doigts sur les miens
Couvre nos corps de la pénombre
Sens battre mon cœur et moi le tien
Il est doux de murmurer à deux
Soupeser les vicissitudes de la vie
Imaginer un avenir somptueux
Raconter et reconstruire nos vies
Quand l’oubli du monde extérieur
Arrête brusquement toutes torpeurs
Celles qui nous rendent aphones
Découragés impuissants mornes
Et puis évoquer les plaisirs rares
Des rêves perdus sans lendemain
Le fiel adouci en miel fictif en nectar
Espoir sage soumission au destin
Tant que l’insouciance le permet
Les angoisses resteront huis fermés
Nos émotions par associations d’idées
Nous ramènent aux amères réalités
De l’éveil impératif inévitable
Les chemins du départ déplorable.
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MB CANDIDE