Que mon sang coule à flots,
Telle une fontaine de sanglots,
Pour que mon cœur se vide
De cette haine aride.
Que l’on ouvre la blessure,
Qu’il coule en un long murmure.
Que je puisse dormir en paix sous les charmilles,
Vêtue de soie ou de guenilles
Et devenir une étrange créature,
Loin de vous, foule impure.
Loin de votre fièvre hurlante,
Immonde, croulante.
Que je sois martyre,
Que vous soyez dévots ou satyres.
Que vos larmes jaillissent
De vos yeux qui se plissent.
Que vos mornes douleurs
Fassent éclater vos pleurs.
Ne croyez pas que je sois triste,
Moi la poète sinistre.
Vous voir pleurer dans le crépuscule,
Me laissera sans scrupules.
Que mon sang rougisse la plus profonde de vos rides,
Que vous gardiez son goût insipide.
Et à la lueur de vos yeux blafards
Je brûlerais mon cafard.
Soyez certain qu’il n’y aura point de confusion,
Lorsque sonnera l’heure de la destruction.
M. P. 24/11/2003
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.