" APRES LA TEMPĂŠTE "
Trop souvent le soleil disparaît sans rien dire,
Sans que l’on ait prévu de quoi se réchauffer.
Lors il ne sert à rien de vouloir en médire.
…Attendre une éclaircie sans se catastropher.
Moi je ferme les yeux, ressentant sa tiédeur.
Bien qu’il soit trop voilé, sa douceur est présente.
Je sais qu’il reviendra plus fort et plein d’ardeur,
Ma solitude alors me sera moins pesante.
Qu’il survienne un orage abattant ses rafales,
Couchant au sol la fleur qui ne peut résister,
Le vent toujours balaye en valses triomphales
Les nuages vaincus, fuyant sans persister.
Il en est de la vie comme du temps qu’il fait.
Qu’il pleuve ou bien qu’il vente il faut trouver une anse
Où se mettre à l’abri de son moindre forfait.
Mais ne serait-ce pas ainsi que naît la chance ?
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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont