Frôlement d'aile...
Frôlement d’aile…
Je navigue dans les brouillards du printemps
Qui dépérit d’être trop souhaité, sans mobile
Mes pensées cherchent le lien tendu de l’instant.
Je cueille ma solitude, un pas devant, refoulant mes cendres.
Dans une nuit étoilée, à vol d’oiseau, je pars sur les nuages
Refaire mes rêves et fermer les portes de ce grand isolement.
Au passage, dans un frôlement d’aile, je lacère l’écrin du ciel
Je survole toujours plus loin comme une feuille au vent
Je folâtre dans mon être et je me suspends au temps.
Dès l’aube, mes yeux s’alourdissent, ma tête devient chargée
Je respire le bonheur, j’ai oublié ce désert d’abandon
Je pose pieds sur glèbe, l’aube m’invite à ce jour naissant.
Au loin, j'ois la vie trépignante de la maisonnée
Les enfants s’abreuvent de la couleur du bonheur
Un bon café, sur la table posée, fume à ma renaissance.
Du coin de l’œil, chargés de rêves, j’invite les caresses du vent
Je dégarnis les histoires de la nuit, les étoiles se sont endormies
Dans le jour naissant, un frôlement d’aile, sous un rêve de bien-être.
Une caresse au passage, sur la joue des enfants, je dépose doucement
La tendresse d’un homme admirable, la pause du matin avec des rires
Dans la douceur familiale, un frôlement d’aile dans les céréales !