Le devoir du dimanche matin...
Est ce que vous connaissez mesdames le devoir du dimanche matin ?
Quand brusquement d’ses tentacules l’homme à vos côtés vous étreint
Et pareil à un poulpe immense il s’enroule à vous déchaîné
Alors que votre corps inerte voudrait bien rester allongé…
Il vous prodigue ses caresses ponctuées par un ronflement
On se dit « chouette il se rendort » mais il s’éveille en un instant…
« Chérie dit il d’une voix rauque, je veux te prendre avec passion »
Aussitôt usant de ses charmes il s’investit à profusion..
On ouvre un œil dont la paupière est aussi lourde qu’un pavé
Et l’on jette »je me laiss’ faire ! Fais de moi ta poupée gonflée !! »
« Mais chérie » poursuit le doux monstre »j’veux que tu m’fasses une gâterie »
Alors on rêve de ces gadgets qui le laisseraient équarri…
« Quelle heure est il ? quoi c’est 6 heures ! Tu crois pas qu’t’exagères un peu ?
Je veux dormir ! plus tard peut être on pourra jouer à tes jeux !! »
Il se renfrogne, on est boudeuse devant cette incompréhension,
Il tourne le dos, fais la tĂŞte, on est prĂŞte Ă la reddition
On l’enlace, on se fait câline, on se dit « de quoi je me plains »,
Il flanche et ses mains s’animent. C’est fou ! d’un seul coup on est bien…
Eh oui ! il a gagné, on l’aime, on se prête à ses fous délires
Et lui après tous ces ébats vous lâche alors dans un sourire :
« J’chui fatigué je me repose. c’est épuisant cet exercice
Dorénavant chaque samedi sera le jour du sacrifice »…
Tu comprendras donc mon amour que devant ces mots murmurés
J’ai eu soudain en mon esprit la douce envie de t’assommer
Si tu crois qu’au calendrier tu dois inscrire nos fredaines
Moi je te dis que ce jour là sera l’dernier de ta semaine
Faire crac crac à volonté c’est comme au flunch t’as qu’à choisir
Mais je te dis que pour m’avoir tu peux t’entraîner à courir,
Je ne suis pas une machine que l’on programme à volonté
Pour cela il y a des filles qu’il te suffit de monnayer
J’veux bien dormir tout prés de toi comme Héloïse et Abélard
Mais pour le reste mon gaillard n’y pense plus. il est trop tard…
----------------
Le peu que je sais c'est Ă mon ignorance que je le dois ....