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     Fatima
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Expéditeur Conversation
sabbas
Envoyé le :  16/5/2008 23:27
Plume d'argent
Inscrit le: 6/5/2008
De: Algérie
Envois: 239
Fatima
Elle se leva tôt le matin, elle s’habilla à la hâte dans l’espoir de ne pas rater le bus qui passait à proximité du cimetière. Dehors, il faisait encore noir. Fatima emmitouflée dans son voile noir, de peur d’arriver en retard à l’endroit où reposaient ceux qui avaient donné un sens à sa vie, longeait la route tout en laissant défiler les images qui faisaient, à l’époque, sa joie et sa tristesse. Elle l’attendait au seuil de la porte quand il revenait de l’école pour le baiser et sentir en lui la protection, l’amour, la fidélité de son père. Ce père qui travailla dur, profita moins de la vie et quitta ce monde, un an avant son fils unique, à la suite d’un accident, dit-on, de trajet. Ces songes lui firent oublier le bus et lui tinrent compagnie jusqu’au cimetière. Là son visage s’illumina. Elle murmura des mots incompréhensibles puis s’assit sur le bord d’une tombe. « Dieu ne m’a pas encore permis de vous rejoindre ; apprenez que personne dans ce monde ne pourrait m’arracher de vous »Balbutia-t-elle.Elle ajouta : « Ali, ton père est émotif, il ne faut pas le fatiguer par tes incessantes questions. »
Un cri de douleur la tira de ce doux rêve et la fit sombrer dans la marre de sang nourrie des veines de son fils. Elle le vit de la fenêtre courir et l’entendit crier puis les yeux rivés vers elle, vers celle qu’il laisserait, le restant de la vie, vivre dans la douleur du présent et les souvenirs du passé, lui sourit et tomba. Il emporta avec lui les fondements même de la joie et du bonheur.
Celui qui n’a pas encore goûté aux délices de la vie, a ses caresses, qu’il le fasse ailleurs qu’il les cherche aussi loin que possible de sa demeure, de son chemin, du chemin qui mène droit à son cimetière.
En elle ne cohabitaient et ne vivaient en harmonie que la peur, le silence, les illusions, les chimères et la mort. Son cœur débordait de frémissements. Son regard triste remplissait la cité. Son visage tressaillant de peur imposait, comme par enchantement, sa froideur à ceux qui le croisaient. Celui qui voulait s’acquérir des ces pollens qui germaient vaniteusement dans son jardin automnal q’il s’approche de cette spacieuse pépinière de mélancolie.

Honore
Envoyé le :  17/5/2008 16:21
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39530
Re: Fatima
Douloureuse et captivante description des sentiments de manque lorsque des ĂŞtres chers ont disparu.
HONORE
sabbas
Envoyé le :  19/5/2008 11:38
Plume d'argent
Inscrit le: 6/5/2008
De: Algérie
Envois: 239
Re: Fatima
Je vous remercie cher Honoré d'avoir lu et apprécié ce texte.
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