Je reviens, désormais, au bord de ce rivage,
Enchantée de trouver, en cette mer d’azur,
Une terre promise, désertée des nuages
Où l’olivier fleurit sous un ciel toujours pur.
Je glisse dans les vagues que laisse encore l’amour
A portée de mon cœur, dans l’écume des jours ;
Emue par la beauté d’une divine aurore,
Mon âme se délecte en arrivant au port.
Serai-ce un mirage ? La paix est si fragile
Sur ce sol ingrat, brûlant, échevelé !
Les pierres y ont laissé des traces indélébiles,
Les roses, des épines, tout comme les barbelés.
Il faudra bien qu’un jour, la colombe se pose
En ces lieux abreuvés par les larmes et le sang,
Et que le papillon en retrouvant la rose
Lui dise son amour, comme on berce un enfant.
Antigone (10.12.2005)
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(c) Antigone
"L'amour, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction" (Antoine de Saint-Exupéry)