Ma plume est restée longtemps fugitive
Avant d’écrire cette ode plaintive
Souvent je suis restée sans voix
Les yeux remplis de larmes, sans joie.
Aujourd’hui au réveil de l’aurore,
Alors que le jour vient à peine d’éclore,
J’écris.
J’écris pour vous mes enfants,
Voici les mots de votre maman.
Je les gardais au fond du cœur,
Tout comme une vague de terreur,
Aujourd’hui je pâlis, je frissonne
Laissant couler les pleurs dont mon âme s’étonne.
C’est pleine d’émoi que je vous dis « je vous aime,
Vous êtes la moitié de moi-même »
Tout doucement je vous ai vu grandir,
Vers vous allaient tous mes soupirs,
Je vous revois petits, douces images,
Lorsque vos yeux prenaient ombrage
Je vous berçais tout doucement
Vous, mes enfants, devenus grands.
Nos destinées sont soumises à des lois
Nous n’avons pas toujours le choix
Et nous subissons notre sort,
Sans pouvoir prendre notre essor.
Je n’ai pas toujours été à la hauteur
Pour mettre du baume sur vos cœurs,
Mais c’est tendrement que je vous ai aimé
Sans regrets, au flot de ces années.
Au fil du temps la vie m’a engloutie
Et je vous garde en moi mes chéris,
Car si demain je rompais mes cordages,
Je resterais toujours dans votre sillage,
Vous inondant de gerbes d’étincelles
Vous caressant de mes ailes immortelles.
Dans le ciel je ferais naître de nouvelles étoiles
Pour que la nuit sur vous Ă©tende son voile
Et vous dise qu’au-delà de la mort,
Je vous aime encore et encore.
M.P. 10/08/2005
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.