L’ombre et la canne
La pensée tourne et s’étiole
Dans l’ombre de la canne
Qui apaise et prolonge
La lumière craintive
Du jour vieillissant
Puis au fil des années
Une autre ombre s’allonge
Du côté de la canne
Mais elle devient trop longue
Quand baisse la lumière
Quand on ne peut plus s’asseoir
A côté de son ombre
Devenue envahissante
C’est qu’on a perdu le soleil de sa vie
Et qu’elle marque le pas
Entre deux quintes de toux
La parole prend son temps
Puis se fige dans le regard
Qui s’attarde sur la canne
Jouant dans la poussière.
Palmito