Sur le pavé
Entre mégots et verres brisés
Un homme en loques
Véhicule sa vie ratée

Dans l'indifférence générale

Tout élimé à la cardeuse des vents contraires
Coeur déchiré
Il avance comme on surnage

Son estomac tiraille
Ses jambes chancelantes
Ne le mènent nulle part

A la venele de son lit
Il y a des coulées d'urine
Et des crottes de chien

Ses aurores sont nauséabondes
Ses horizons bouchés

Ses crépuscules
Tissent des voiles sombres

Il erre
Journellement
Entre les vomissures et les rats

Sa tête dépeuplée de rêves
Dodeline dans le vague

Le corps tassé
Et l'oeil hagard

Enlisé dans la répugnance
Il attend qu'on lui fasse un geste

Une pièce
Un quignon de pain

Il attend qu'on lui fasse un signe

Juste un peu de chaleur humaine
Un éclair au coin d'un regard
Luisant comme un quartier de lune

Pour passer la nuit

Comme c'est beau mais que c'est triste et émouvant, je crois que si j'avais le bonheur de croiser son chemin, je le prendrai par la main et l'inviterai à la maison pour le réveillon !

Merci d'avoir parlé de lui car comme lui combien mon dieu y en a t'il ??? malheureusement !!!

bisous :-P

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http://www.mespoemes.net/eolienne/

https://www.amazon.fr/Souffle-poétique-Adeline-alias-Éolienne/dp/2414163232

https://www.edilivre.com/sur-les-ailes-d-eole-adeline-mela-eolienne.html

Un texte très dur et très amer... comme cette triste réalité que tu décris, et qui devrait nous mettre tous mal à l'aise comme tu parviens à le faire ici.

Amitié.
B.

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Un homme pleure.
Arrose une fleur.
Cueille la vie.
Un homme sourit.

c'est dur !

Ce poème a le mérite de ne pas chercher des mots dorés pour parler de la déchéance absolue, tes mots sont comme cette vie abandonnée, et pourtant tes mots sont beaux, touchants et bourrés de vérité. Mais ces hommes, parfois, dont on dit qu'ils ont raté leur vie, ils sont parfois tout le contraire de poètes ratés, j'en connais qui ont des plumes d'or et tellement de poésie en eux que quelque part je me demande si la rue la misère et le froid ne sont pas source d'inspiration. Cependant je n'ai pas envie de vivre cela et je ne crois pas qu'ils l'aient choisi non plus sauf rares exceptions. mille bisous et merci pour ce fort écrit. isabelle

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