C’est comme une immense torture,
Vous ne voyez rien de ce que j’endure
Car vous ne voyez pas la blessure,
Cachée dedans, là , sous l’armure.
Vous ne voyez rien de la déchirure.
Lorsque tout fait mal, comme une injure,
Il faut gratter sous la dorure,
Pour apercevoir la fêlure.
Je suis comme une alcôve obscure,
Un jardin qui manque de verdure,
Un animal sans sa fourrure.
Du froid, je ne sens plus la morsure
Qui ouvre pourtant des gerçures
Dans mon être de solitude pure.
Je ne suis que triste froidure.
Moi, étrange créature,
Démolissant les lourdes armatures,
Je m’adresse à la nature,
En pensant aux ténèbres futures.
Lorsque mon corps ne sera que pourriture,
Morne caricature,
Je serais seule et impure
Délaissée comme un tas d’ordures,
N’ayant jamais connu la luxure,
Avec juste le ciel pour toiture
Et mon visage tourné vers l’azur.
M.P. 11/03/2005
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.