A l’heure où la nuit revêt son manteau
Pour sa marche funèbre,
Lorsque tombent les ténèbres,
Aux portes des tombeaux
Je traînais derrière moi, les regrets superflus,
Fantômes des matins de ma première vie,
L’image de mes printemps à jamais évanouis,
L’étrange parfum des jours qui ne sont plus.
On ne peut rajeunir d’un rayon de soleil,
Car malheureusement tout s’use, tout s’efface,
Marcher au devant de toi, il faut que je m’y fasse
Ô Vieillesse, ennemi à nul autre pareil.
Car même si j’avais le trône d’un roi,
La gloire, la beauté et encore la sagesse,
N’ayant pas eu don de l’éternelle jeunesse
M’incliner devant toi, je n’aurais pas le choix,
Je tournerais donc mon regard sur tes vastes horizons,
J’irais tremper mes lèvres aux bords de ta fontaine,
J’y attendrais la mort et sa brûlante haleine,
Qu’elle vienne me chercher avant ma déraison.
M.P. 24/06/2005
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.